Dans le cadre du Téléthon 2016, La commune des Eparres organise, comme chaque année à la même époque, une randonnée pédestre. Cet après-midi, nous avons retenu le parcours de 12 km. Ce circuit longe d’abord les contreforts de La Combe où coule le ruisseau de l’Agny, avant de remonter vers le lieu-dit de l’Orme. L’itinéraire nous conduit ensuite à Vermelle où nous pouvons admirer l’église Sainte Blaise, un patrimoine exceptionnel du XIIème siècle. Nous nous engageons ensuite dans le bois de Chaletout, puis direction Les Eynards et Les Rivoires avant de regagner Les Eparres. Malgré une erreur de parcours qui nous a privé d’un ravitaillement intermédiaire, ce parcours se révèle particulièrement intéressant avec des points de vue surprenants. Merci aux organisateurs !

Déconsacrée, la petite église de Vermelle entourée de son cimetière et anciennement dédiée à Saint-Blaise , se compose d'une courte nef, de deux chapelles de part et d'autre formant un plan en croix latine, et d'un clocher trapu au-dessus du chevet, avec la sacristie à sa droite (sud). Le bâtiment conserve de la période médiévale son petit sanctuaire sur plan carré couvert d'un berceau plein cintre qui pourrait remonter à la seconde moitié du XIIe siècle. L'actuelle travée de chœur est un vestige de la partie orientale de l'ancienne nef. La chapelle dite "de la Vierge", greffée au sud de la travée de chœur (voûtée sur croisée d'ogives) ainsi que son arc brisé sont à dater de la seconde moitié du XVe siècle, voire du début du XVIe siècle. Il s'agit probablement d'une chapelle privée adjointe vers la fin du moyen-âge, ce que laisse supposer la présence de petits contreforts placés dans l'axe de l'angle des murs, comme on le faisait à cette époque pour contrebuter les voûtes à croisée d'ogives.

Le reste du bâtiment est documenté du début du XIXe siècle, à savoir la porte d'entrée avec son encadrement à pilastres et fronton, la nef à deux travées couverte d'un plafond et pourvue d'une tribune, l'arc brisé donnant accès à la travée de chœur, et enfin la chapelle nord, reconstruite pour être aussi semblable que possible à celle du sud.

En maçonnerie de moellons (parfois galets ou briques, voir devis de 1923) pour la plupart de ses élévations, l'édifice comprend des encadrements de baies en pierres de carrières de Saint-Alban sauf pour la porte principale et son encadrement, ou la lierre de taille calcaire des carrières de Trept est de rigueur.

La chapelle est labellisée "Patrimoine en Isère"

Historique : Une première église fut attestée à Vermelle en 1113 ( cartulaire du temple de Vaulx). Elle dépendait des religieux de Saint-Ruf. Au début du XIXe siècle, le maire des Éparres, Mr Rivoire de la Bâtie, propriétaire d'un domaine sur la section de Vermelle, cherche à faire obtenir le titre de succursale à la chapelle du hameau. Une nouvelle paroisse est alors formée, comprenant Meyrié, ainsi que la section de Nivolas (commune de Sérézin-de-La-Tour). En 1823, une nef aux dimensions plus amples est entièrement rebâtie, et pourvue d'une tribune. La chapelle sud est réparée mais la reconstruction de celle au nord est différée ; le maire la financera en échange d'une concession de jouissance à perpétuité, valildée par Ordonnance Royale en 1824. La chapelle est alors rebâtie selon des dispositions similaires à celle du sud. En 1849, la section de Vermelle est rattachée à celle de Nivolas, et cède à Meyrié son titre de succursale.